Bernard Allaire 10 novembre 2021 Lycée Clemenceau
Au moment où elle organisait son concours Prix Étincelle ouvert aux collégiens, lycéens et étudiants des lycées JV et GC (2013-2014), l’Amicale des anciens élèves s’était donné pour devise : « Jeunesse Oblige ! ».
Quel paradoxe ! Et même quelle audace !
En effet, on pouvait s’interroger sur la légitimité d’un tel mot d’ordre.
Au nom de quelle autorité les « anciens » seraient fondés à donner une leçon de savoir vivre aux « jeunes » ?
- La première réponse est qu’avant d’être anciens nous avons aussi été jeunes.
- Que nous ne sommes pas amnésiques.
- Et que, au temps de notre jeunesse, nous nous sommes sérieusement endettés vis à vis de nos lycées.
Dette d’histoire à l’égard de nos propres anciens, ceux de 14.
D’où notre engagement ici en ce jour de commémoration célébrant la fin de leur enfer.
Dette d’apprentissage vis à vis de ce que nous avons acquis pour notre édification au temps du lycée.
Enfin, dette de prospective, en songeant à nos propres enfants et petits enfants d’aujourd’hui.
« Jeunesse Oblige! », la nôtre, qui nous a « obligés », même si elle est quelque peu lointaine.
Et, bien sûr, la vôtre chers amis d’aujourd’hui !
Car dans cette chaîne trans-générationnelle qui ne demande qu’à se perpétuer, le gong a déjà sonné.
Tout comme nos très anciens, et tout comme nous-mêmes, vos anciens, pour quels combats à votre tour allez-vous vous sentir « obligés » ?
Ils sont complexes et arborescents : le climat, la pandémie, le tiers et quart-monde.
Et la république laïque, notre héritage.
Merci !
Bernard Allaire 10 novembre 2021 Lycée Clemenceau